la cfe-cgc signe la convention collective de la métallurgie
Validée par les instances de la Fédération CFE-CGC, la nouvelle convention collective de la métallurgie a été signée le 7 février 2022. Une date qui entre dans l’histoire du paritarisme.
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Validée par les instances de la Fédération CFE-CGC, la nouvelle convention collective de la métallurgie a été signée le 7 février 2022. Une date qui entre dans l’histoire du paritarisme.
« Titanesque ! », « historique ! » : les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la signature de la nouvelle convention collective de la métallurgie. Un document qui vise à « créer le modèle social de l’industrie de demain pour répondre aux nouvelles attentes des entreprises et des salariés », comme l’écrit le communiqué commun des quatre organisations signataires, la CFE-CGC, la CFDT, FO et l’UIMM.
Historique, parce qu’il a fallu cinq ans de négociations aux partenaires sociaux pour entériner l’accord dans une branche dont la structure du système conventionnel n’avait pas été revue depuis les années 1970. Et où les profondes mutations de l’environnement industriel avaient renforcé le besoin de règles conventionnelles uniformes. Là où coexistaient jusqu’à présent deux textes nationaux pour les ingénieurs et les cadres et plusieurs dizaines de conventions collectives territoriales pour les non-cadres.
UNE CONVENTION UNIQUE POUR LES 1,6 MILLION DE SALARIÉS ET LES 42 000 ENTREPRISES DE LA BRANCHE
Titanesque, parce que la branche de la métallurgie regroupe 1,6 million de salariés et 42 000 entreprises. Et qu’il va falloir encore de longs mois de déploiement progressif pour une pleine mise en œuvre de l’accord le 1er janvier 2024. Sous réserve du bon déroulement de négociations territoriales qui doivent régler d’ici fin juin 2022 ce qui n’a pu l’être au niveau national en matière de rémunération et de certains congés supplémentaires.
« Il faut transformer l’essai », souligne ainsi Gabriel Artero, le président de la Fédération CFE-CGC Métallurgie, qui demande des négociations territoriales « loyales » et une attitude « exemplaire » de la part des 40 plus grosses entreprises du secteur pour faire aboutir les prolongements du chantier principal.
« Seule une industrie forte et compétitive est créatrice d’emplois », écrivent les organisations syndicales. Une vérité que n’a cessé de défendre la CFE-CGC, notamment dans son combat pour la réindustrialisation de la France. Et qui s’appuie désormais sur un socle social unique s’appliquant à toutes les entreprises et à tous les salariés de la branche, complété par des accords autonomes nationaux sur l’emploi et la formation, la santé et la qualité de vie au travail, ainsi que la gouvernance du nouveau régime de protection sociale complémentaire de la branche.
Gilles Lockhart